Décrire un repas que vous aimeriez déguster. Le texte doit faire au
moins un paragraphe de 10 phrases. Oui je veux des détails, des
sensations, bref faites moi saliver :p
3 thoughts on “Bon appetit!!!”
Comments are closed.
Décrire un repas que vous aimeriez déguster. Le texte doit faire au
moins un paragraphe de 10 phrases. Oui je veux des détails, des
sensations, bref faites moi saliver :p
Comments are closed.
Elle est ni trop cuite ni pas assez des deux côtés. Elle attend d’être nourrie avant d’être dégustée par les gourmands. Dans cette magnifique crêpe les couleurs et les goûts sont déjà là. On se nourri rien qu’en la regardant. Ce succulent nappage au chocolat noir parsemé de quelques fruits laissent présager un délice….!!!
J’entre dans le harem chaud dont la vapeur émanant fait fondre les neiges des sapins qui entourent la bâtisse. Après la grande et double porte vitrée grillagée de fers forgés torsadés, je pénètre l’antre chaud d’une petite antichambre enfermée dans les rideaux de velours rouge qui camouflent les murs. Je rabats leurs pans ondulés, derrière eux je découvre des ceintures, des bottines, des culottes côtelés, des gants de cuir et de pierreries, des éperons et des chapeaux de feutre ; les étagères du vestiaires étaient déjà pleines. Je réchauffe mes doigts sur le poêle du vestibule puis les pose sur mes fesses froides et battues par la selle, elles se rétractent et le choc thermique fait vibrer mon corps jusqu’à la moelle de mon fémur et dans les articulations de mes phalanges déverrouillées. Je me déshabille ensuite sur le banc chaud de faïence peinte et je revêts le pagne pourpre de la maison et la ceinture en cordon de rideau doré qui servent, mis à la disposition des clients, d’uniques apparats d’habillement. J’écarte de mes mains jointes les deux lèvres lourdes du rideau central et les deux champs s’ouvrent à moi dans la musique pénétrante et la chaleur humaine de la pièce centrale. Là les pagnes sont tombés et pour le peu qui reste d’entre eux, ils ne servent plus à dissimuler le pelvis mais à jouer la comédie d’une bergère en campagne dans un jeu intime d’hommes mariés qui oublient leur nom et toute leur dignité avec lui. Un bain vaporeux où les ventres et nombrils se détendent parmi la nuée de filles occupe le centre du carré de la salle. Des feux, des chandeliers, des bains, des plats chauds et des tissus pendus chauffent la pièce d’or qui enferme ce monde. Le péché est partout, sur les tables à manger, les tapis déployés, dans les vasques d’eau chaude, sur les chaises de vieux bois profane, contre les murs et dans les coins, à plusieurs ou à plus encore, à foison et à satiété, partout le stupre est roi et les mâles profitent de la richesse de Crésus. Je fais tomber mon pagne et traverse la pièce, je m’assieds sur un sièges curule au cuir vert et aux accoudoirs de soie, je m’approche d’une table où nul ne regarde les autres, chacun a son ange personnel pour se divertir et chaque ange personnel le divertit. J’en avais oublié ma faim ; je la retrouve à la vue du repas servi sur la table avilie de ses convives ingrats. Une dinde énorme réside en son centre, une cuisse lui a déjà été amputée mais la chair visible fumante a l’aspect de la cuisson parfaite et rosée ne fait que vanter davantage les atouts de cette volaille qui attend simplement qu’un homme daigne lui arracher son autre cuisse. Par courtoisie, je le fais. Je dévore sans scrupule tous les plats saucés, chauds et jouissifs de la table. La cuisse est rongée. La blanquette coulante est liquidée, une goutte de sa sauce atterrit bizarrement sur mon haine, je la doigte et la lèche, rien ne restera d’elle. La bouteille de vin fait couler son sang écarlate dans mon verre trop de fois pour que finalement je la prenne au goulot et que je canalise toute sa Mer Rouge dans mon gosier muqueux. Tout y passe jusqu’au pudding, en passant par les grappes de muscat, les fromages alpins, les bourguignons, les viandes faisandées, les pots-au-feu, les bars, les turbos, les riz et les biscuits, même les laitues et les pains font l’objet de mon pogrom alimentaire. Après déjà un quart d’heure d’engloutissement, je m’arrête, me sers un verre d’eau, le bois, croise mes jambes, le pose, me calme. Une fille, perdue entre 5 autres, devant s’occuper de l’énorme maure qui roupille dans le bain de l’oubli me remarque oisif et ne perd pas plus de temps à sortir de l’eau. Elle est jeune et souriante, elle donne l’air de prendre du plaisir et de la volonté à s’occuper de mon cas qui la laisse d’abord faire. Elle semble bien plus mûre que tous ces vieux croûtons, ces légumes frits, ce bétail. Mais son sort et sa vie ne sont pas plus que les miens choisis de sa personne. Ma nature dégradée de croûton s’accepte alors dans toute la lâcheté du mâl que je suis et se laisse oublier par la jeune qui souffre.
La nature humaine est telle qu’elle apparaît toujours, inutile hypocrisie que de la transformer.
Je ne pense pas plus ce que j’écris que je ne pense pas ce que je n’écris pas. Vivre ce récit serait marquant, vous en conviendrez, salivant, j’en doute.
Dans mon assiette, je vois des concombres bien verts, bien mûrs. Ils sont découpés en fines rondelles et je vois une délicate cuillerée de sauce Tzatziki posée sur ces rondelles vertes. Des minis crevettes sont disposées en rond autour de l’assiette, et j’aimerais ne pas gâcher ce magnifique spectacle. Mais, je succombe à la tentation. Ensuite, vient le plat. Sentez-vous la bonne odeur d’épices ? Eh oui, c’est la délicieuse sauce Thaï au curry rouge, avec du poulet et du riz mélangés… Cette fois, je n’hésite plus et engloutis tout en une seule bouchée ! Le dessert , c’est des ILES FLOTTANTES avec des amandes caramélisées… Un délice ! Sentez-vous les amandes croustiller doucement dans votre bouche ? Moi, je sens surtout la crème anglaise sur ma langue… Bon appétit !!!